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L'homme de Kaboul
28 février 2011

L’incorruptible Afghan

 Par Michel Rederon

   J’ai lu en avant première « L’homme de Kaboul », le dernier roman de Cédric Bannel  qui doit sortir le 3 mars prochain (Editions Robert Laffont).

C’est un thriller politique d’une brûlante actualité. Pour reconstruire l’Iraq et l’Afghanistan, l’Occident a versé en 5 ans près de 8 milliards de dollars. Pratiquement toute cette manne a transité par les banques suisses et, bien entendu, excité des convoitises. Un financier sans scrupules a monté une organisation mafieuse pour détourner une partie de ces fonds, il a ourdit un véritable complot international impliquant d’importantes sociétés multinationales et des politiciens de pratiquement tous les pays de la coalition. Cette organisation a amassé une fortune avec l’Iraq et s’apprête à recommencer avec l’Afghanistan, mais deux hommes, l’un à Berne, l’autre à Kaboul vont faire échouer ces détournements qui privent les populations de l’argent indispensable à la reconstruction de leur pays. Sans se connaître, mais animé par la même détermination et le même sens de la justice, ils vont, avec des moyens dérisoires, tenir tête à cette mafia d’état.

    L’essentiel de l’action se déroule à Kaboul. Une ville qui tente de se reconstruire malgré les attentats  quotidiens perpétrés par les talibans qui font régner la terreur  malgré la présence de l’armée afghane, des forces de la coalition et des nombreuses sociétés de sécurité privées, véritables armées au service des grandes sociétés multinationales. 

L’auteur connaît bien l’Afghanistan, les différentes ethnies, les meurs tribales, l’importance des clans, le poids de la religion et la corruption qui gangrène le pays. Les informations sont nombreuses, souvent originales et offrent une image différente de ce conflit qui aide le lecteur à mieux comprendre les drames qui secouent ce pays.

Mais ne vous y trompez pas, ce livre est avant tout un roman passionnant dont on ne peut se défaire avant d’en connaître le dénouement. L’intrigue est remarquablement menée, les personnages sont attachants, complexes et déchirés, à l’image de cet homme de Kaboul, le héros du livre,  un policier intègre, profondément croyant, écartelé entre sa fascination pour le modernisme occidental et son attachement aux traditions ancestrales.

J’ai aimé ce livre et si vous voulez vous évader, être emporté dans une enquête passionnante tout en découvrant un pays, un peuple et une culture fascinante, lisez l’homme de Kaboul, le dernier roman de Cédric Bannel.

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