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L'homme de Kaboul
15 février 2011

Toile d'aujourd'hui sur fond du passé

Par Jackie Coccy

Comment faire la chronique d'un livre avec un "regard neuf" ? Tout simplement en laissant l'horloge du hasard tourner les pages du calendrier...


- au 1er TOP ! 3 février 2011. Réception de l'épreuve : Il est tard et seulement 50 pages de lues.

- au 2ème TOP ! 4 Févier, 8h30. J'entre dans la salle d'OP. 20 mn plus tard, j'en ressors avec une vue  "rajeunie" d'un demi-siècle. Je viens de subir un LASIK

- au 3ème TOP ! 5 & 6 Février. Je reprends la lecture avec envie. Mes yeux neufs se retrouvent en Afghanistan, pays d'un autre âge, pays du passé. Puis arrive un chapitre du présent: la Suisse, que je vois avec mes yeux du passé, C'est troublant J'ai l'impression d'avoir 2 cerveaux, donc 2 neurones ! Surprenant pour une femme, NON ! La suite vous apportera la preuve qu'il ne suffit pas de lire, mais ... les images défilent sans peine dans ma tête. Sous la plume de l'auteur les descriptions fines, colorées plantent le décor, les acteurs, les instants, avec une précision chirurgicale. Et les odeurs ! Elles envahissent l'espace et perturbent le visuel. Ce triller n'est pas une balade de santé mais un plongeon nécessaire à la compréhension contradictoire de deux mondes ... une réalité romancée avec, judicieusement mêlés, droiture, entêtement, courage, amour, naïveté, complot, violence et cupidité. En résumé, la dure réalité de la vie, quelle soit passée ou présente. Le combat de l'homme par l'homme.

- au 4ème TOP ! 7 Février. J'ai fini de "dévorer" hier soir cette lecture passionnante. Je ne veux pas vous faire un résumé détaillé mais ... L'Homme de Kaboul est un policier dérangeant pour sa hiérarchie, utile pour ses adversaires, courageux dans ses prises de risques, émotif avec ses adjoints, déterminé à trouver la vérité, aimant auprès des siens. Un homme comme il en existe dans tous les pays, mais dans son pays tout est difficile, dangereux, terriblement dangereux de vouloir rester "droit dans ses bottes". Son acharnement à vouloir continuer son enquête après un meurtre, puis à en trouver le motif, le conduira certainement à la mort, mais ... s'en sortira-t-il ? Son instruction militaire lui confère des facultés d'analyses  mais saura-t-il tout percevoir et comprendre ? Toutes ces questions trouvent réponses au fil de la lecture, aucune routine ou langueur dans ce texte.

Je n'ai pas fait que lire, j'ai VU ce livre en couleur, entendu le crépitement des armes, ressenti les atrocités et la tendresse. J'ai cheminé dans les montagnes, frissonné au contact de la neige mais j'ai aussi perçu la détresse des femmes valant moins qu'une bête et le contraste frappant et déroutant de peuples si proches par la distance mais si éloignés par la raison.

J'ai aimé "L'Homme de Kaboul" parce que ce livre se lit avec beaucoup de facilité. Le suspens reste présent de la première à la dernière page. Quelques légèretés colorent parfois le ciel assombri par la corruption, l'intrigue et la trahison.

Merci à l'auteur de ne pas avoir "nagé" trop longtemps dans l'Occident, juste ce qu'il fallait pour construire la trame, bien que ... mais ça c'est le dénouement.

Je vous remercie d'avoir pris le temps de lire cet article parce que c'est la première fois que je me livre à cet exercice et ... pas facile parce que mon cerveau n'est pas neuf, lui. Merci à Cédric BANNEL de romancer pour nous les grands évènements de notre époque, de nous éclairer sur ce qui se trouve "derrière" tout ça et le tout dans une grande facilité de compréhension. Rien à voir avec le "Journal télévisé".

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Commentaires
A
excellent pour une belle façon de voir ce livre qui nous donne envie de lire.
L
Un bel article sur ce livre passionnant !
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