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L'homme de Kaboul
1 mars 2011

Un thriller afghan

Par Isabelle

Un plongeon au cœur de l’Afghanistan d’aujourd’hui, où se mêlent rouages politiques, intégrisme religieux et profits internationaux.

L’intrigue, qui oppose policiers, forces spéciales, mercenaires et miliciens islamistes, se déroule en double décor, entre l’Afghanistan et la Suisse. Elle est ponctuée de traversées du pays qui nous font découvrir un Afghanistan méconnu, des zones tribales arides aux villages les plus reculés des régions montagneuses.

Le qomaandaan Oussama Kandar, en charge de l’enquête, est attachant  de toutes ses contradictions. On aime à croire qu’il pourrait être le représentant d’un islam moderne, mélangeant tolérance et tradition.

A la manière d’un road-movie afghan, ce roman nous tient en haleine de la première à la dernière page et la révélation finale du dossier Mandrake est édifiante !

 Je regrette néanmoins l’ultime intervention des « plus hautes sphères américaines » qui s’apparente à celle du Roi dans le dénouement des pièces de Molière. A la différence que l’écrivain n’a pas, de nos jours, à préserver son droit d’écrire par des « happy ends » bienveillantes.

J’aurais préféré que l’histoire s’achève sur ce constat de la responsabilité des pays occidentaux, d’autant que la solution finale alourdit un peu le fil de l’histoire. Telle une grenade dégoupillée lancée aux sphères politiques …

Cédric Bannel est un auteur à la fois imaginatif et très documenté, à classer entre Yasmina Khadra et Jean-Christophe Grangé. Son style est agréable et le livre se lit d’une seule traite. Passionnant et instructif, ce roman est publié dans une période propice où tous les regards de l’Occident sont tournés vers le Moyen Orient.

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