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L'homme de Kaboul
11 mars 2011

Passionnant et complexe

Par Helaine

Peu de points communs, en apparence, entre Oussama Kandar, le chef de la brigade criminelle de Kaboul, homme intègre et religieux s'efforçant de faire au mieux son travail malgré tous les obstacles, et Nick Snee, jeune analyste travaillant à Berne au sein de la mystérieuse structure nommée  "L'Entité". Tous deux vont pourtant se retrouver, avec bien d'autres, piégés dans une immense nasse aux innombrables ramifications politiques, commerciales, religieuses, sociales.

Instructif et documenté comme un reportage dont il a le style clair et sans fioritures, "L'homme de Kaboul" est également passionnant, nous entraînant sans temps mort dans une aventure d'autant plus angoissante qu'elle est ancrée dans une réalité actuelle. Les portraits des personnages principaux, par petites touches semées au long du récit, nous les rendent attachants et on voudrait qu'ils s'en sortent même si on se doute vite que ce ne sera sans doute pas le cas.  J'ai particulièrement apprécié la sobriété de Cedric Bannel : pas de sensationnalisme, pas d'effets "gores" ou larmoyants appuyés. De même son objectivité : il décrit les protagonistes et les situations comme de l'intérieur, nous permettant d'apprécier toute leur complexité, la diversité des intérêts en présence, les motivations profondes, les différentes visions de la vie et les décisions ou actions qu'elles entraînent. Pas de jugement péremptoire dans "L'homme de Kaboul", juste un constat de la fragilité des humains, mais aussi des étonnantes lueurs d'abnégation qui peuvent surgir des personnages les plus inattendus. Oui, bien que ce style d'ouvrage ne soit pas ce que je lis de préférence, j'ai vraiment  beaucoup aimé ce livre.

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