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L'homme de Kaboul
7 mars 2011

Taliban blues

Par Zénonminet

Mais qui est l’homme de Kaboul ?

-          le commissaire Oussama Kandar, policier intègre qui essaie seulement de faire son métier honnêtement,  en accord avec ses principes moraux et religieux ?

-          Wali Wadi, l’homme d’affaires véreux dont le prétendu suicide va déclencher une série d’assassinats sanglants ?

-          le mollah Bakir, taliban diplômé d’Oxford et féministe à ses heures, dont l’influence s’étend jusqu’au coins les plus reculés d’Afghanistan ?

-          à moins qu’il ne s’agisse de Léonard Mandrake, le fugitif recherché par l’Entité qui est prête à tout pour l’éliminer ?

Nick, jeune analyste idéaliste et obtiné, parviendra-t-il à retrouver et emboîter toutes les pièces du puzzle ? Echappera-t-il aux griffes (ou aux tentaKules) du service très secret qui l’emploie ?

Qu’on se rassure : comme dans les films, les balles n’atteignent jamais les héros (ou alors, elles se contentent de les égratigner), la chance sourit aux audacieux (avec une constance qui tient du miracle), et à la fin, tout s’éclaire, tout s’explique...

Mais à vrai dire, peu importe ! Car, à la lecture de ce thriller, c’est moins l’intrigue qui passionne, que le décor. Kaboul vole la vedette à l’homme, quel qu’il soit. On découvre l’Afghanistan et sa capitale de l’intérieur, loin des clichés véhiculés par les médias. On vit au rythme de ce pays où les bombes humaines, les mines et  les balles perdues tuent au hasard, quotidiennement ; où quelques hommes et femmes de bonne volonté tentent désespérément de faire changer les choses, au risque de leur vie ; où l’étonnante diversité ethnique, linguistique, religieuse, économique et culturelle rend toute tentative d’unification illusoire.

On sent que Cédric Bannel connaît son sujet, et pas seulement de manière théorique ou livresque : les rues de Kaboul, comme les dessous de l’économie mondiale, n’ont pas de (services) secrets pour lui. L’utilisation des médias et du bouche à oreille virtuel non plus. Normal pour le président de Canalblog. A la fin, tout s’éclaire, tout s’explique…

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