Rendez-vous manqué en Afghanistan

Par Lucie

Il ne s’agit pas de mon genre de lecture habituelle, mais j’aime m’aventurer de temps en temps en terrain inconnu et avoir parfois de belles surprises. Autant dire que cette fois-ci, ce ne fut pas le cas. Pour un polar censé être trépidant, ces 400 pages m’ont paru d’un ennui mortel. J’ai cru que je n’en verrais jamais le bout. L’histoire est plus que banale et la construction (deux enquêtes à l'autre bout du monde qui finissent par se rejoindre) est du déjà-vu. L’arrière-plan de l’Afghanistan aurait pu être passionnant, mais le sujet est à peine effleuré et je n’ai malheureusement pas eu la joie de lire un polar politique comme je les aime. L’auteur a bien évidemment fait des recherches sur le sujet, mais il n’est pas spécialiste et cela se ressent. Il aurait été bon d'éclairer le lecteur sur tant de questions, ne serait-ce que sur ce qu'est un Patchoun... Ah la la la ils sont encore nombreux ceux qui ont apprendre de Marjane Satrapi pour faire comprendre la situation agréablement et facilement à son public.  Et prendre un peu position n'a jamais fait de mal non plus. Quand aux personnages, ils sonnent vraiment tous faux, sans profondeur ou réelle psychologie.
De plus, l’auteur semble vraiment débutant et l’écriture est malhabile. Presque à en rire parfois tant c’était maladroit. Bref, un tableau bien peu flatteur pour un polar sans doute divertissant pour les amateurs, mais peu original sur le fond et la forme ! Et le tout finit dans un dénouement appelé et franchement ennuyeux. C'est ça la grande révélation!

Je ne résiste pas à vous livre un extrait du texte, deux phrases à peine, qui m’a beaucoup fait rire : « Il s’entassèrent dans le véhicule. Il était si vieux qu’il n’avait même pas de climatisation, les sièges et le tableau de bord étaient en lambeaux, mais le moteur tournait bien »… Juste une petite note Monsieur Bannel, pas besoin d’aller en Afghanistan pour trouver des voitures sans clim, c’est le quotidien de beaucoup de français et leur voiture ne sont pas si vieilles que cela… Et il faudra qu’on m’explique comment un tableau de bord peut être en lambeaux… Je sais, je suis tatillonne, mais ce passage était vraiment la cerise sur le gâteau et un avant-goût des perles que vous pourrez y trouver !

Tout ça pour dire : Une lecture bien douloureuse !